Édition après édition, le succès des journées des adhérents du SIB ne se dément pas. Près de 400 personnes ont répondu à l’appel, pour ces rencontres placées sous le signe de la transformation numérique et de son efficience.
Durant 2 jours, 25 ateliers ont eu lieu avec de nombreux retours d’expériences de nos adhérents (CH intercommunal Redon-Carentoir, CH de Sambre Avesnois, CH intercommunal Poissy Saint-Germain-en-Laye, Ch Roubaix, CH Bayeux, Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, CH Le Mans, GHT Orne-Perche-Saosnois,
Megalis, SSR Les Abeilles, GHT Yvelines Nord, CHU Lille). Les journées des adhérents c’est aussi + d’une dizaine de démonstrations flashs et une exposition avec une trentaine de stands.
La traditionnelle soirée de gala s’est déroulée au domaine des planches, sur le thème du cinéma et du spectacle équestre. Vous avez pu être bluffé par les tours de magie 100% numérique ainsi que par le spectacle équestre de Mario Lurashi.
C’est Daniel Sibony, psychanalyste, philosophe et « digital actif» (il possède sa propre chaîne YouTube) qui était le grand témoin de la première conférence jeudi 4 avril. Ce non-professionnel de la santé est venu faire partager ses réflexions sur le rapport au temps. Des réflexions nourries par son immersion récente dans le service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Bichat à Paris, auprès des transplantés et insuffisants cardiaques. Daniel Sibony a rappelé combien ces patients étaient demandeurs d’un temps de parole, pour verbaliser leur vécu, soulignant que le cœur n’était pas victime des émotions mais du… contrecœur. Raison pour laquelle il invite à laisser s’exprimer la « part de génie» de chacun dans le quotidien professionnel, dans une dynamique d’échange et de respect mutuel.
Vendredi 5 avril matin, trois experts du numérique étaient conviés à faire part de leur expérience et de leurs propositions sur l’utilisation des nouvelles technologies pour rendre le service public plus efficient : Marc Vaneeckhoutte, DSI du département du Nord, Pierre Pezziardi, entrepreneur en résidence pour l’incubateur de Startups d’Etat beta.gouv.fr au sein de la DINSIC1 et Enguerrand Habran, directeur du fonds FHF Recherche et innovation.
Aujourd’hui, quand on parle transformation numérique, on brandit le terme d’agilité. Un mot magique, comme le qualifie Marc Vaneeckhoutte, souvent galvaudé. « Si le numérique a permis d’importants progrés, il a aussi conduit à des « tragédies » de l’exécution dont le dossier médical personnalisé », souligne Pierre Pezziardi qui se méfie de ce terme. Il évoque également le système de T2A, chronophage, qui absorbe 5 Ã 10 % de l’activité hospitalière. La question n’est pas tant de savoir si le numérique favorise l’efficience que de savoir comment apporter de l’efficience. Pour Enguerrand Habran, « il faut travailler sur l’organisation et animer l’innovation, en la basant sur l’usage, le numérique n’étant qu’un outil ». Tous trois se sont retrouvés sur un point : le numérique ne peut être un facteur d’amélioration de l’expérience des usagers qu’à la seule condition d’accompagner ces derniers dans la transition. *
(résumé des journées : propos repris dans l’article DSIH écrit par Pierre Derrouch)
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